ART SAFARI at the KSOA Safari, n. – an exploration, an enriching experience, an adventure. The KSOA Art Safari series is given over the course of ten weeks by different instructors who focus on a variety of media. On the last Wednesday of May, eight student artists found themselves in Fanny Cecconi’s mixed media abstraction class, the fifth in the series. Fanny also taught the acrylic abstraction class in Week One. ![]() A native of Terrebonne (north of Montreal), Fanny has a B.A. from UQO (l’Université du Québec en Outaouais) in Art and Design, with a specialization in cartooning. She also took teacher training in her home province. Before coming to Kingston she taught visual arts to, among others, military families in Petawawa. Her courses at the KSOA have also been offered in French. Abstraction, n. – freedom from representational qualities in art. Fanny would say abstraction is a translation of reality, one that allows the artist to convey an emotion or a reaction. She stresses the importance of formal elements such as line, form, colour and texture. As a warm-up in this class she gives students cut-out shapes to play with as she explains how these compositional elements can be positioned to achieve depth, movement, balance and tension. ![]() Mixed media, n.pl. – an artwork in which more than one medium or material has been employed. In Fanny’s class mixed media include markers, acrylic paints--including liquid acrylic paints--as well as other objects such as feathers, shells and beads, which Fanny has assembled to inspire creativity in her students. Also at their disposal are black and white photocopies of an image coated with acrylic gel medium. After a quick lesson in image transfer, students set to work on soaking the paper and then vigorously rubbing it off to reveal the image embedded in the transparent gel layer. “It’s messy,” says Fanny, “but that’s part of the training.” What drew participants to the Art Safari series? Sheila was familiar with watercolours, but had never tried acrylics. Don wanted to learn new skills as therapy after a head injury. Lucy, a recent graduate from McGill, missed the visual arts and wanted to try different techniques. Suzanne, an elementary school teacher, recognized that Fanny’s class provided her with good ideas for art activities that she could use in her own classroom, but she also welcomed the no-pressure aspect of the class. The emphasis was on process, not producing. ![]() On Wednesday, June 19, the Art Safari series ended with an oil painting class given by Gaetanne Lavoie. The week before, she had also taught the series drawing class. Gaetanne grew up in a French-speaking neighbourhood of Cornwall. Aside from three years in Montreal, she spent the rest of her adult life in cities in Ontario and the U.S., specifically New York, where she studied, taught and practiced her art. Now, back in Ontario, she teaches several courses throughout the year at the KSOA, courses that could be offered in French. Oil paint, n. – It’s like butter, according to Gaetanne. “The colours are so brilliant that when I apply oil paint I can feel it in my body.” Before the Wednesday class starts, Gaetanne instructs me about her chosen medium. To change the viscosity of oil paint, Liquin or solvent can be added as thinners, which is useful for underpainting. (In her class, Gaetanne uses an odourless solvent.) The addition of linseed oil, on the other hand, thickens the paint to a creamier texture, but the more oil is added, the longer the paint takes to dry. In fact, to become completely dry can take six months. ![]() In this oil painting class Gaetanne guides her students along as they recreate a still life by Dik Lui. The students work from a colour photocopy as she gives a step-by-step demo of the process. She begins with the violet background—a blend of ultramarine blue, alizarin crimson and white. Next she adds Liquin to blue to create a thin, transparent paint that she uses to sketch the shapes of the objects and their cast shadows. Gradually, as colours are applied, the painting evolves to reveal the flowers, vase, apple and grapes in their three-dimensional forms. While she is working, she gives tips and suggestions regarding palettes, brushes, colours and technique. She also regularly circulates around the room to offer encouragement. Don, who has attended all eight Art Safari sessions, is looking forward to seeing the results of his efforts in this class. He marvels at the vibrancy of the colours of oil paint, not only from the tube, but also those obtained by mixing. The series has helped him relax his mind, he maintains. Shelley simply enjoys working in oil, while Carolyn, a professional artist whose chosen medium is acrylic, concedes that mastering oil painting techniques is a challenge. But if she hadn’t taken the class, she would never have had the opportunity to use this centuries-old medium. ART SAFARI au KSOA La définition de safari? C’est en même temps une exploration, un enrichissement et une aventure. La série Art Safari comprend huit sessions, chacune concentrée sur un moyen d’expression artistique particulier, et donnée par une artiste différente. Le dernier mercredi de mai, huit étudiants artistes se sont présentés au cours d’abstraction mixed media de Fanny Cecconi, le cinquième cours. Ouverte à tous les médias, Fanny enseigne aussi le premier cours, la peinture à l’acrylique. ![]() Originaire de Terrebonne au Québec, Fanny a un baccalauréat de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) en Arts et design, profil bande dessinée, et a suivi quelques cours en enseignement. Avant d’arriver à Kingston, elle a mené des ateliers d’arts visuels destinés aux familles militaires à Petawawa, entre autres. Étant donné qu’elle est bilingue, ses cours au KSOA peuvent être offerts en français, s’il y a assez de participants intéressés. La session Art Safari du 29 mai, en anglais, commence par une question. Qu’est-ce que l’abstraction? Ce n’est pas une image venant du domaine de la réalité. D’après Fanny, il s’agit plutôt d’une traduction de la réalité. On met sur la toile ce qu’on voit dans le but de transmettre une émotion ou une réaction. On joue avec des lignes, des formes, des couleurs et des textures. Fanny nous donne quelques exercices de réchauffement qui nous apprennent à créer du mouvement, de la profondeur, de l’équilibre et de la tension. ![]() Afin de nous familiariser avec les possibilités des techniques mixtes, Fanny a ramassé divers matériaux, tels que des plumes, des coquilles et des perles, aussi bien que des couteaux et des éponges—objets et outils intéressants pour créer de la texture. En plus des feutres, des peintures acryliques et des brosses, nous avons à notre disposition de la peinture acrylique liquide, qu’on fait couler sur la surface d’une toile en manipulant la position du support. Finalement, Fanny nous montre comment transférer une image photocopiée au moyen d’un médium gel acrylique. Son objectif dans la salle de classe, c’est d’encourager la créativité. Une fois au travail, les étudiant(e)s se servent de tous les outils pour peindre, même leurs propres doigts. Intrigués par le transfert de l’image imprimée en noir et blanc, tous frottent avec assiduité le papier pour obtenir la peau de gel transparente qu’ils peuvent ensuite coller à la toile. “It’s messy!” constate Fanny. Mais ça fait partie de l’entraînement. Pourquoi participer à la série Art Safari? Les étudiant(e)s répondent: Sheila, qui travaille avec des aquarelles, veut essayer une technique différente. Don désire développer ses habiletés après un traumatisme crânien. Quant à Lucy, récemment diplômée de l’Université McGill, les arts visuels lui manquent, et elle a envie de mettre à l’essai des médias variés. Quant à Suzanne, enseignante au primaire, elle trouve certaines activités appropriées pour ses propres élèves. Elle apprécie beaucoup l’atmosphère décontractée des cours et se concentre sur le processus au lieu de la production. ![]() Le mercredi 19 juin, Gaetanne Lavoie a enseigné la peinture à l’huile, la derniére session d’Art Safari. Comme Fanny, elle s’est impliquée fortement dans la série. La semaine précédente, elle avait donné le cours de dessin. Gaetanne a grandi dans un quartier francophone de Cornwall. Elle a passé la majorité de sa vie d’adulte dans des villes anglophones en Ontario et aux États-Unis, en particulier à New York, où elle a fait ses études et a pratiqué son métier d’artiste. De retour à Kingston, elle enseigne au KSOA tout au long de l’année plusieurs cours en dessin et en peinture qui peuvent être offerts en français. Je suis arrivée un quart d’heure avant le début de la dernière session Art Safari pour parler avec Gaetanne au sujet de la peinture à l’huile, son medium préféré. “L’huile, c’est comme du beurre,” m’a-t-elle expliqué. “Et les couleurs si brillantes--quand je les applique, je les sens dans le corps.” Elle continue sur un plan plus pratique. On peut ajouter à la peinture à l’huile des médiums tels que le Liquin ou le solvant, qui la rendent plus transparente, un état qui convient pour peindre des sous-couches, par exemple. (En passant, dans la salle de classe, Gaetanne utilise seulement du solvant sans odeur nocive.) Par contre, l’addition de l’huile de lin sert à épaissir la peinture et à la rendre plus crémeuse. Cependant, plus on ajoute de l’huile, plus la peinture tarde à sécher. En fait, sécher complètement, cela peut prendre six mois. “Connais-tu l’origine du mot vernissage?” m’a demandé Gaetanne. Vers la fin du 19e siècle, les artistes invités à exposer leurs oeuvres au Salon de Paris se rencontraient six mois après qu’ils avaient complété leurs peintures pour aborder la dernière étape, soit l’application du vernis. ![]() En guise d’introduction à la peinture à l’huile, Gaetanne guide ses étudiant(e)s artistes dans la création d’une nature morte d’après le peintre Dik Lui. Ils travaillent à partir d’une photocopie en couleur, mais Gaetanne démontre étape par étape le processus. Elle commence par le violet de l’arrière-plan, une mélange de bleu ultramarin, rouge alizarin et blanc. Puis elle se sert du Liquin pour donner une fluidité à la peinture bleue, la couleur avec laquelle elle esquisse les formes et les ombres portées de l’avant-plan. La peinture évolue jusqu’à ce que les fleurs, le vase, la pomme et les raisins se manifestent en couleur et en tridimensionnalité. Pendant qu’elle travaille, Gaetanne donne des conseils sur des palettes, des brosses, des couleurs et des techniques. Et elle circule dans la classe pour encourager les apprenant(e)s ou leur offrir des suggestions. Don, qui a suivi les huit cours d’Art Safari, me dit qu’il a hâte de voir le résultat de ses efforts dans cette classe. Il aime beaucoup les couleurs vives de la peinture à l’huile. En général, la série lui a offert une façon de se reposer l’esprit. Shelley constate qu’elle s’amuse dans ce cours, tandis que Carolyn, artiste professionelle qui crée ses oeuvres en peinture acrylique, estime qu’elle éprouve de la difficulté à maitriser les techniques de peinture à l’huile. Mais si elle n’avait pas assisté au cours, elle n’aurait jamais connu ce moyen d’expression ancien.
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AuthorUlrike Bender Archives
April 2021
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